Nous subissons une crise sanitaire sans précédent, en tout cas à l’échelle de notre génération.
Après un premier confinement en mars 2020, qui a globalement été bien compris et respecté par nos concitoyens dans une contexte de grande inconnue face à ce virus, nous avons vécu un deuxième confinement à la sortie de l’été et un troisième est annoncé après une déclinaison transitoire de couvre-feux et de fermetures d’activités « non essentielles ».
Nos capacités et modes de vies sont durement touchés avec des conséquences médicales, sociales et comportementales désastreuses, avérées à date et encore largement sous-estimées sur le moyen/long terme, malgré le support économique du « quoiqu’il en coûte » engagé par notre gouvernement.
L’effet de surprise passé durant la première phase de cette pandémie, devons-nous accepter sans sourciller les mesures de confinement, caractérisées par une cohérence largement questionnable, qui ont été décidées lors de la deuxième phase de cette pandémie et qui s’annoncent pour une troisième phase ?
N’existerait-il pas une politique alternative à celle de notre gouvernement qui ferait place à plus de pragmatisme et d’efficacité tout en autorisant nos concitoyens à recouvrer un mode de vie raisonnablement décontraint ?
Nous pensons que d’autres voies sont possibles et l’objet de cet article sera de partager un scénario alternatif autorisant de manière pragmatique plus de libertés responsables, basé sur une gestion cohérente des risques, approche déjà décrite dans des articles passés.
Malgré les mesures très coercitives prises par notre gouvernement, et par une majorité de gouvernements européens, la pandémie n’est toujours pas circonscrite et le virus continue toujours à contaminer notre population.
L’absence d’efficacité avérée des mesures, par là-même mal comprises par la population, combinée à leurs conséquences désastreuses à date et à venir, nous pousse à interroger la pertinence de l’ensemble des décisions que nous subissons sous le joug d’une dictature sanitaire imposée.
Plutôt que d’afficher un entêtement insolent voire une arrogance insupportable, notre ministre de la Santé et des Solidarités, au pouvoir omnipotent en cette période, ne devrait-il pas adopter une attitude plus pragmatique orientée résultat, souple, réactive et à l’écoute des différents acteurs et décideurs locaux ?
Il ne semble pas prendre cette direction et nous allons humblement l’aider en ce sens en abordant chacun des domaines suivants :
- Indicateurs sanitaires et enseignements ;
- Gestion des activités sociétales et restrictions nécessaires.
Indicateurs sanitaires et premiers enseignements
Le taux de mortalité de la population est à date d’environ 1000 morts par millions d’habitants, soit 0,1%
le taux de létalité de cette maladie, soit le nombre de morts ramené au nombre de contaminés, de l’ordre de 1% (source : Imperial College de Londres), est fortement dépendant de l’âge des malades :
- si l’on a entre 0 et 55 ans, le risque de mourir du Covid-19 est quasi inexistant suite à une contamination (moins de 0,5%) ;
- le risque est ensuite à peu près doublé à chaque changement de tranche de 10 ans d’âge ;
- 4 nonagénaires sur 5 sortent guéris de la maladie.
0,1% de mortalité et 1% de létalité nécessitent-ils de mettre sous cloche toute une population ?
Compte tenu des profils de mortalité et de létalité de cette maladie, est-il raisonnable d’appliquer à l’ensemble de la population de manière indifférenciée les mêmes mesures de restrictions de liberté ?
Gestion des activités sociales et restrictions nécessaires
Nous subissons des contraintes liberticides qui ont pour objectif de réduire les interactions sociales afin de limiter la propagation du virus.
Ce principe, acceptable en théorie sur le fond, l’est beaucoup moins sur la forme car il s’applique de manière indifférenciée quelle que soit la tranche d’âge de la population (cf ci-dessus), et à l’ensemble des activités « non essentielles » sans argument scientifique.
La qualification « non essentielle » de certaines activités est déjà très discutable en tant que telle, car symboles de vie à la française, mais condamner ces activités sans argument scientifique éprouvé l’est encore beaucoup plus.
Les restaurants, bars, salles de sports, stations de ski, salles de théâtres, de cinéma, musées sont toujours fermés alors que chacun de ces lieux ou activités a développé des protocoles sanitaires très stricts qui pourraient autoriser leur réouverture.
Mais le gouvernement, emmitouflé dans un principe de précaution poussé à l’extrême ou s’appuyant sur des études peu crédibles, (notamment celle du docteur Fontanet qui a conclu que les restaurants, bars et salles de sports étaient des lieux de contamination…alors que les restaurants, bars et salles de sports étaient fermés dans la période de l’étude…) confirme toujours que ces lieux de vie doivent rester fermés.
Une expérimentation a pourtant été menée en Espagne (concert test avec 500 personnes lors du festival Primavera à Barcelone le 12 décembre) qui montre que sous un protocole strict (test antigénique à l’entrée, masque sur le nez mais pas de distanciation, et possibilité d’enlever le masque pour boire un verre), aucune contamination n’a été enregistrée.
Serions-nous plus idiots que les Espagnols pour ne pas être capables de mener ce type d’expérimentation sur le sol français pour toutes les activités qui sont aujourd’hui à l’arrêt à cause d’un dogmatisme précautionneux et frileux de notre gouvernement poussé à l’extrême ?
Nous considérons que les contraintes excessives que nous subissons sont un frein à notre élan vital qui devient insupportable et qui génère des conséquences psychologiques et économiques désastreuses.
Nous proposons donc la réouverture de l’ensemble des activités aujourd’hui à l’arrêt (bars, restaurants, salles de sports, concerts, théâtres, cinémas, musées, stations de ski…) sous les contraintes suivantes :
- Utilisation obligatoire de l’application TousAntiCovid pour l’ensemble des personnes fréquentant ces lieux de vie
- Test antigénique systématique et négatif avant d’entrer dans ces lieux (à confirmer)
- Port du masque obligatoire dans les lieux fermés à l’exception des moments de restauration
- Respect des règles de distanciation sociale et plus généralement du protocole sanitaire spécifiquement décidé pour ces lieux
- Surveillance épidémiologique étroite de ces lieux à des fins de contact-tracing efficace (application TousAntiCovid) et d’isolement des personnes le cas échéant.
Cette réouverture devra s’accompagner d’une surveillance stricte des protocoles sanitaires des établissements par les forces de l’ordre avec sanction de fermeture administrative en cas de non-respect de ces mesures.
La surveillance épidémiologique étroite permettra également d’alimenter les bases de données statistiques de contamination nécessaires au renseignement de la population pour une gestion des risques éclairée et responsable.Pour mémoire (cf article Gestion des Risques et pandémie publié le 12 décembre sur le site de Vox Nostra), on représente qualitativement un Risque en le positionnant dans une matrice Gravité x Probabilité du type suivant :
On distingue ainsi 3 types de risques :
- Risque inacceptable : zone rouge
- Risque significatif à gérer par des mesures de mitigation spécifiques pour réduire le risque : zone orange
- Risque acceptable : zone grise
Les statistiques ainsi récoltées permettraient de renseigner la probabilité du risque de contamination du lieu de vie identifié sous protocole sanitaire strict et qui serait portée à la connaissance de chaque client potentiel (restaurant, bar, salle de sport, station de ski, salle de théâtre, de cinéma, musée ,…), par exemple :
- Peu probable : moins de 1%
- Probable : entre 1 et 20%
- Fort probable : entre 20 et 80%
- Certaine : supérieure à 80%
La gravité du risque serait elle renseignée par la classe d’âge du client potentiel, par exemple (cf. létalité de la maladie) :
- 0-55 ans : peu grave
- 55-70 ans : grave
- 70-85 ans : très grave
- plus de 85 ans : fatal
Chacun pourrait alors, en fonction de sa classe d’âge et du renseignement du niveau de risque de contagion du lieu concerné, positionner son risque de contamination avec conséquences dans la matrice de risques et décider en son âme et conscience de pratiquer l’activité dont il s’agit.
Cette approche pourrait être éventuellement complétée par des mesures gouvernementales supérieures spécifiques.
C’est un exemple de gestion qui permettrait à notre population de retrouver une existence libérée, mature et responsable en société dans ce contexte de pandémie (ou de toute autre pandémie à venir) et sous la protection de notre République.
Nous proposons que ces possibles dispositions fassent l’objet d’un débat national en sollicitant notre représentation (députés + sénateurs) ou en organisant un référendum ouvert à l’ensemble de la population.