Nous ne ferons pas l’état des lieux de notre système judiciaire, mais simplement un constat de son interprétation surprenante, faite par celles et ceux en charge de rendre la justice.
Pour mieux comprendre le questionnement des citoyens devant le laxisme récurrent de la dame à la balance, accordons nous un petit retour en arrière sur les sources de ce qui est devenu un organe administratif, voire politique, qui arbitre le comportement de l’humain.
Selon Socrate (1), la justice ressemble à la médecine qui préserve la santé. Cette comparaison est souvent reprise par les philosophes grecs et romains qui assimilent le domaine sociétal au domaine biologique. La justice est perçue comme la préservation de la santé de notre société.
La première trace écrite d’une réflexion sur la justice se trouve chez le philosophe Héraclite (2) qui affirmait que « s’il n’y avait pas d’injustice, on ignorerait jusqu’au nom de la justice ». Sa réflexion consistait en un idéal de justice en soi se comprenant par le refus d’un état d’injustice, qui se rapproche du chaos social.
La définition de la justice (3) : hormis le fait que ce soit un principe philosophique, juridique, moral et fondamental elle désigne le fait de corriger une inégalité, de combler un handicap, de sanctionner une faute. L’activité de la justice mobilise un ensemble de règles, de statuts, de pratiques, de discours et de métiers qui participe à la fonction de juger.
C’est dit, quelquefois il est bon de revenir en arrière pour mieux appréhender le fonctionnement de la société dans laquelle nous évoluons.
Nous avons publié de nombreux articles sur le thème de la justice (4).
Nos lecteurs constatent que les invités (dits spécialistes) des émissions télé consacrées à ces sujets sensibles sont souvent les mêmes, pas forcément rompus à la réalité du terrain.
Justement qu’en est-il sur le terrain, des enfants et des femmes se font violer, des personnes âgées sont agressées régulièrement. Nous avons l’impression que ces agressions entretiennent maintenant les colonnes de la rubrique « faits divers » de nos quotidiens. Pourtant des hommes et des femmes meurent tous les jours en France, victimes des agissements barbares de quelques individus qui ne devraient pas être en liberté.
Pendant de nombreuses années les habitants de la ville de New York aux États Unis vivaient avec la peur au ventre. En effet, les agressions et autres crimes de sang étaient légions dans cette métropole.
Pour lutter contre l’insécurité, Rudy Giuliani maire de cette commune entre 1994 et 2001 a mis en place la tolérance zéro.
La criminalité et la délinquance ont diminué à New York pendant son mandat de maire. Le nombre de meurtres a été divisé par plus de trois, la délinquance ordinaire s’est effondrée et la prostitution a été éradiquée.
Contrairement à ce qui est soutenu par les élus qui gouvernent notre pays depuis 1981, affirmant que l’application de la loi dans toute sa rigueur et la peine capitale ne sont pas une solution pour lutter efficacement contre la délinquance et la criminalité, les résultats de cette ville américaine ont apporté la preuve du contraire.
Nous sommes sous un régime démocratique où les hommes et femmes politiques sont élus au suffrage universel. Ces élus sont -ils capables d’apporter les décisions qui s’imposent face à la recrudescence de la criminalité et de la délinquance. Apparemment la réponse est négative. Les électeurs font le mauvais choix depuis trop longtemps en confiant les rênes de notre pays à des amateurs qui ne veulent pas admettre leur échec. Nous ne ferons pas de commentaires sur la couleur politique des uns et des autres.
Les personnes avec lesquelles nous échangeons sur ce sujet sont persuadées que la plupart des élus, une fois en place perdent de vue leurs promesses de campagne et par là même toute notion de responsabilité vis à vis des électeurs. Ils oublient qu’ils doivent rendre des comptes à la population.
Nous avons rencontré un lecteur assidu de notre laboratoire d’idées, retraité de la police nationale qui nous indiquait avoir commencé sa carrière dans les années 1970. En 1981 sa hiérarchie lui demandait selon les directives du ministère de l’intérieur de ne plus effectuer de contrôles dans les quartiers nord de Marseille afin de ne pas entraîner de situations conflictuelles avec la population. Après quatre décennies, la plupart de ces quartiers sont gangrenés par le trafic de drogue et les dealers ne sont pas inquiétés.
Nous avons cité le philosophe Héraclite qui évoquait le chaos social au VIème siècle avant J.C, nous sommes au XXIème siècle après J.C ! Le chaos social a pris de telles proportions que quelques citoyens se regroupent déjà pour essayer de faire régner l’ ordre.
Il paraît évident que les peines encourues par les délinquants et criminels ne sont plus appropriées, voire ridicules au regard des actes commis. Par contre, cela a été dit lors de précédents articles parus sur notre site, lorsqu’un conducteur dépasse de quelques kilomètres / heure la vitesse autorisée sur une autoroute, il est sanctionné immédiatement. Il doit régler sans délai une amende élevée et perd quelques points de son permis de conduire. Un élu qui est mis en cause pour des délits financiers sera condamné à exécuter quelques années de prison.
Il serait peut-être judicieux de faire travailler l’élu malhonnête pour payer sa dette à la société après remboursement des sommes détournées ou non réglées.
Alors que nous constatons, malheureusement l’actualité récente le prouve, qu’un criminel condamné à 13 reprises était en liberté !!
Propositions de Vox Nostra pour essayer de permettre à nos citoyens de vivre en sécurité :
– Puisque les prisons ne peuvent plus accueillir de nouveaux pensionnaires, prévoir plusieurs programmes de constructions de centres de détentions, de maisons d’arrêt, de centrales.
-Veiller à regrouper les délinquants et criminels en fonction des infractions pour lesquelles ils ont été condamnés.
– Pour les premiers délits prévoir des peines de courte durée applicables immédiatement comme cela se pratique aux Pays Bas avec un certain succès pédagogique.
– Nommer un ministre de la justice qui ne soit pas mis en examen.
– Repenser une sanction qui écarte définitivement les récidivistes et multirécidivistes chroniques en matière de crime de sang, afin qu’ils ne retirent plus la vie à des innocents. Si la peine de mort est choisie il est impératif qu’aucun doute ne puisse subsister sur la culpabilité du mis en cause. Pour cela, la procédure des services de police ou de gendarmerie doit être exempte de tout reproche.
– Enfermer définitivement les multirécidivistes délinquants et criminels, hors crime de sang (voir ci- dessus la sanction envisagée).
– Engager la responsabilité des magistrats qui remettent en liberté des multirécidivistes criminels lorsque ces derniers réitèrent leurs actes de malveillances. Rappelons que « le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent et qui laissent faire » (Albert Einstein.)
1 Socrate est un philosophe grec du Vᵉ siècle av. J.-C.
2 Héraclite d’Éphèse est un des principaux philosophes grec dits présocratiques. Nous ne savons presque rien de sa vie, sinon qu’il vécut à Éphèse vers 500 av
3 Direction de l’ information légale et administrative
4 Incompétence, laxisme et pleutrerie le 21 novembre 2022, Immigration, délinquance et O.Q.T.F le 21 octobre 2022, Le droit de bien vivre dans nos cité le 24 novembre 2021, Le droit de tuer avant pas après le 3 novembre 2021, Autorité, respect, décadence, le 23 juin 2021 Permis de récidiver le 16 mai 2021, Justice sous influence le 4 mai 2021, Légitime défense le 26 avril 2021, Écologie, santé sécurité, le 20 janvier 2021, Les mots contre le sabre, le 20 novembre 2020 Justice, police, le 1er octobre 2020, Éducation, prévention, répression le 20 septembre 2020.