UN MONDE NOUVEAU :


LA FIN DE L’ABONDANCE, DE L’INSOUCIANCE, ET DE L’ÉVIDENCE…

CHICHE ! 

A l’occasion de cette nouvelle rentrée politique, notre Président de la République a déclaré lors du conseil des ministres organisé pour la circonstance :  

« Le moment que nous vivons peut sembler être structuré par une série de crises graves (…) et il se pourrait que d’aucuns voient notre destin comme étant perpétuellement de gérer les crises ou des urgences. Je crois pour ma part que ce que nous sommes en train de vivre est plutôt de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement ».

Le Président a dressé un tableau sombre, donnant à voir «la fin de l’abondance», «la fin de l’évidence» et «la fin de l’insouciance».

Après nous être posés la question de la pertinence et crédibilité de cette fin déclinée en l’état sous 3 aspects et temporalisée, nous pourrions emboîter le pas à notre Président et lui dire « chiche ! ».

Car, comme nous le verrons, nous pouvons en partager certains des aspects et il est heureux que la France, sous la gouverne de notre Président, ouvre enfin les yeux sur la réalité de notre période.

Mais ce ne sont pas des paroles génériques, aussi tranchées et pertinentes soient elles, dont nous avons besoin mais de stratégies, politiques et d’actions concrètes immédiates et moyen/long terme.

Force est de constater que l’on ne voit pas poindre une nouvelle orientation pour changer le cap dans les actions lancées ou à venir du gouvernement.

C’est pourtant à l’aune de celle-ci que se jugera la crédibilité de nos responsables politiques, particulièrement après ce genre de discours, avec la potentielle sanction le cas échéant d’une révolution sociale qui a déjà planté ces premiers firmaments dans la société et qui pourrait s’enflammer à la moindre étincelle.  

Nous entrons donc, selon les dires de notre Président, dans une période de fin d’abondance, de fin d’évidence, et de de fin d’insouciance.

Cela est brutal car cela voudrait-il dire que nous vivions jusqu’à présent dans l’abondance, en pleine insouciance et que nous ne prenions pas en considération les évidences dans un refus de la réalité ?

Pour une partie certainement mais cela nécessite d’être toutefois tempéré,  notre Président voulant certainement indiquer à son conseil des ministres et à nos compatriotes que la rentrée se fera sous le signe des « efforts » et des « sacrifices » court, moyen et long terme.

On ne peut lui donner complètement tort sur le fond car l’actualité de cet été nous a éclairé en qualité de miroir sur la persistance de la guerre en Ukraine, la canicule, les incendies, la sécheresse et les orages dévastateurs, la flambée des prix actuelle et à venir, l’immigration incontrôlée, le développement des communautés, l’accroissement de l’insécurité sous toutes ses formes en face d’une justice toujours plus laxiste par idéologie ou manque de moyens,…

Alors oui, nous avons besoin d’un nouveau cap ferme, solide, consistant et pérenne pour assurer la survie de notre démocratie.

Cependant, sur la forme, la référence brute et brutale à « l’abondance » et “l’insouciance » ont fait certainement réagir les quelques 9,2 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, les 3,18 millions de demandeurs d’emplois sans activité et les millions de travailleurs qui peinent à boucler les fins de mois.

Nous nous sommes livrés à un exercice non exhaustif de quelques situations qui pourraient alimenter et décrire cette situation d’abondance, d’insouciance et d’évidence qui nécessiteront actions, certaines des situations pouvant concerner une, deux voire les trois catégories : 

  • Abondance :
    • Déséquilibres récurrents et installés des comptes publics sans mesures réellement efficaces ou volonté politique pour les contenir et les réduire,
    • Politique du quoi qu’il en coûte en période de Covid, 
    • Immigration incontrôlée qui s’appuie sur une notion d’abondance vue par les candidats à l’immigration relativement aux conditions de leurs pays d’origine
    • La prise en compte et le traitement énergique et efficace des fraudes sociales  
    • Politiques de services publiques maximalistes (ouverture universelle et gratuité des urgences, délivrance des allocations familiales sans vérification en contrepartie d’une éducation parentale effective, politiques Pole Emploi peu incitatives pour la reprise d’un emploi,…)
    • … 
  • Insouciance :
    • Le développement et le renforcement des territoires perdus de la République, des communautarismes sans action coercitive publique digne de ce nom
    • La crise de l’ autorité installée à tous les étages de notre société (Éducation, Police, Pompiers, Médecins, Séniors,…)
    • Le développement de la Mondialisation au détriment de la Souveraineté de notre pays
    • Notre politique énergétique inconsciente, pilotée par l’idéologie écologique, et qui a détruit nos capacités et notre savoir-faire en matière d’énergie nucléaire
    • Le développement du wokisme dans les milieux universitaires, mais pas seulement, et l’avènement de l’écriture inclusive sans prise de position énergique des pouvoirs publics pour l’interdire 
  • Évidence :
    • Le dérèglement climatique de la Planète, dépassant le cadre de notre pays, et qui nécessite des actions fortes, immédiates et concrètes qui vont au-delà de « ne pas oublier de fermer la lumière lorsque l’on quitte une salle » de « fermer les portes de magasins climatisés », de « ne plus couper de sapins pour Noel », “d’interdire l’utilisation de jets privés »…
    • Les moyens de nos Services Publics qui ne sont plus à la hauteur du service attendu, notamment dans les domaines de l’Éducation, de la Santé, de la Police et de la Justice (notamment nombre de prisons) et qui nécessitent d’urgence un rééquilibrage énergique des moyens publics alloués 
    • Une Justice qui ne rend plus justice au nom du peuple français mais au nom de juges appliquant, quelquefois par idéologie, un droit absolu en opposition possible aux tendances majoritaires de la population, et qui contraint notre souveraineté en matière de décision lorsque nous subissons les dimensions du droit européen. 
    • L’inutilité du baccalauréat tel qu’il existe aujourd’hui (plus de 90% d’admission) et qui est le symbole de l’abandon régulier et continu des principes de sélection dans les filières d’instruction

Alors oui, nous avons besoin d’un nouveau cap pour mettre fin à ces périodes d’ « abondance, d’insouciance et d’évidence » afin de préserver de manière pérenne notre démocratie. 

Cela passera par des actions déterminées et massives qui ne se satisferont pas d’à peu près ou de « en même temps » et nos femmes et hommes politiques sont attendus sur le sujet. Il en va de leur crédibilité et de la crédibilité de notre Société.

Monsieur le Président de la République, nous nous tenons à votre disposition pour participer à l’établissement d’un plan national pour redresser notre pays et mettre fin à ces périodes d’inconscience collective.

Nous vous invitons d’ici là à prendre connaissance si vous le souhaitez des articles de notre laboratoire d’idées Vox Nostra qui a déjà traité un certain nombre de ces problématiques. 

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