Le retour du nationalisme respectable ?


Monsieur Vitali Klitschko maire de Kiev a pris la parole devant des millions de téléspectateurs en affirmant haut et fort qu’il ne céderait jamais devant l’oppresseur Russe, il ne pliera pas.

Nous reconnaissons en cela un acte de bravoure, de courage, d’abnégation. Tout le peuple Ukrainien est derrière ce maire intrépide, attaché à la défense de son territoire. 

Peut-on parler de nationalisme ? Sans aucun doute, un nationalisme salué unanimement et notamment par ceux qui, lorsqu’il s’agit de la France, y voient la menace d’une nouvelle peste brune. Mais, attention, pour les mêmes, en Ukraine c’est un nationalisme dans le bon sens, les ukrainiens entendant défendre et protéger leur pays !

En effet, qu’est-ce le nationalisme sinon une préférence qui existe depuis l’apparition des premières organisations humaines : les siens avant les « autres ».

  • Dans les livres d’ histoire il est indiqué que le nationalisme à proprement parler est un   principe politique né à la fin du XVIIIème siècle, tendant à légitimer l’existence d’un Etat-nation pour chaque peuple par opposition à la royauté, régime politique qui en France sera ensuite nommé  (Ancien Régime). 
  • Ce principe politique s’est progressivement imposé en Europe au cours du XIXème siècle et au début du XXème siècle. Depuis son avènement, il est en revanche facilement présenté comme une évidence dans la vie politique et sociale. 
  • Ce terme désigne aussi des mouvements politiques déclarant vouloir exalter une nation sous toutes ses formes : Etat, culture, ethnie, langue, histoire, traditions, préférence pour l’emploi etc.. par opposition aux autre nations et populations.
  • L’après deuxième guerre mondiale, marqué par le traumatisme du nazisme, voit le démantèlement progressif des empires coloniaux et l’émancipation des peuples colonisés. Plus tard, la chute du mur de Berlin signe l’effondrement du bloc soviétique que M. Poutine qualifie de la plus grande catastrophe géopolitique du XXème siècle. Parallèlement l’Union Européenne libérale, mondialiste et libre échangiste se développe. 

Dans ce contexte, lorsque des leaders politiques, français ou autres, évoquent le souverainisme ils s’attirent les foudres des européistes convaincus et pour lesquels le nationalisme ne peut mener qu’à la guerre.

Devant l’agression russe, qui selon Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International ne respecte aucune règle relative au droit international humanitaire (les lois de la guerre), l’UE semble découvrir les vertus des frontières et du nationalisme, tout au moins celui des ukrainiens qu’elle encense. 

Mais que peut faire l’UE hors des menaces (plus ou moins maladroites dans un contexte international tendu), l’envoi de matériel humanitaire et militaire. Serait-elle en capacité de faire un front uni pour la défense de ses citoyens ? On peut en douter compte tenu des intérêts souvent divergents tant sur le plan économique que géopolitique. Un seul exemple, parmi d’autres, l’achat de matériel militaire par l’Allemagne auprès des américains plutôt que de la France.

Notre conclusion est que, s’il est indispensable d’avoir des alliés européens, il est impératif pour la France d’être en capacité de protéger sa population en affirmant sa souveraineté militaire, ne serait-ce que dans une optique de dissuasion, et en assurant au mieux son indépendance énergétique, alimentaire et agricole.

Il serait temps aujourd’hui de procéder à un état des lieux sérieux avec des intervenants civils et militaires expérimentés, telle est la proposition de Vox Nostra pour ouvrir un débat sur une politique clairvoyante et réfléchie en matière de sécurité intérieure et également extérieure. 

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