SI VIS PACEM PARA BELLUM (si tu veux la paix prépare la guerre . . .)


La défaite de l’Europe et des États Unis

Les Romains avaient à l’époque du IVème siècle défini ce concept de paix armée : “Si tu veux la paix, prépare la guerre”.

Ce concept a traversé différentes périodes de notre histoire sans pour autant permettre d’éviter  des épisodes de guerre mondiale particulièrement destructeurs.

L’actualité Ukrainienne brûlante de ces derniers jours, qui risque si elle se développe au-delà de ses frontières d’embraser une nouvelle fois une partie de notre planète, appelle une analyse rétrospective des stratégies de paix mis en œuvre par les Grands de ce Monde.

A-t-on réellement préparé la guerre pour conforter et assurer la paix durant ces dernières décennies ?

Quelles ont été les stratégies et politiques de défense des États-Unis, de l’Europe dont la France, et de la Russie depuis la fin des années 2000 jusqu’à nos jours ?

Portent-ils une responsabilité dans la situation particulièrement dangereuse que nous commençons à vivre ?

Dans tous les cas, les équilibres qui ont gouverné ce monde jusqu’à maintenant seront certainement bousculés pour donner naissance à un nouvel ordre mondial qui redessinera les conditions de cohabitation des différentes populations de notre Monde.

Nous ne rentrerons pas dans une analyse militaro-stratégique de détail, car nous n’en avons pas les compétences et nous ne disposons pas de toutes les informations par nature confidentielles.

Cependant, des signaux d’alerte, accessibles au commun des mortels, auraient pu et (certainement dû) renforcer la vigilance de nos dirigeants à l’échelle européenne et mondiale.

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Le 24 février 2022, la Russie a commencé son invasion de l’Ukraine, qui à l’heure de ces lignes se poursuit toujours en s’intensifiant.

Aucune raison ou argument objectivement recevable ne peut justifier cette invasion.

L’agresseur est la Russie et son président Poutine en porte la responsabilité de manière évidente.

On peut cependant partager les éléments suivants :

  • Depuis la chute de l’URSS, rien n’a été fait pour associer les Russes aux problématiques de Sécurité de l’Europe 
  • L’Otan s’est progressivement développée dans le temps jusqu’à frapper aux frontières de la Russie. Rappelons que l’Otan, « Organisation du traité de l’Atlantique nord » est une alliance à la fois politique et militaire des pays occidentaux, qui garantit la sécurité de ses membres. La Russie s’est ainsi sentie toujours plus menacée par une organisation militaire placée en opposition à la frontière de son territoire
  • Il est d’autre part de notoriété politique que Poutine, nostalgique du temps de l’ex-URSS, projetait son rêve de reconstituer l’ancien bloc soviétique

Enfin, placée sous l’ombrelle de l’Otan, qui se résume pour une bonne part aux États-Unis en termes de capacités de frappe, l’Europe s’est rapidement ou progressivement démilitarisée jusqu’à conduire à une Allemagne totalement dépourvue de moyens militaires ou une France incapable de s’engager sur une campagne militaire conventionnelle de moyenne ou longue durée faute de munitions disponibles (on parle d’un stock d’une semaine ou moins de munitions).

Il est possible que Poutine ait alors fait le pari d’une Europe faible et désunie pour lancer son offensive belliqueuse.

Si tel est le cas, il semble qu’il se soit trompé car l’Europe fait unanimement front et l’Otan, en état de mort cérébrale jusqu’alors, a été réanimée laissant présager des affrontements diplomatiques sévères et possiblement militaires si la situation Ukrainienne venait à s’exporter aux pays limitrophes.

Nous ne serions peut être pas dans cette situation si l’Europe ne s’était pas engagée dans une phase de démilitarisation sévère.

Quant aux États-Unis, leur retraite en rase campagne d’Afghanistan, a envoyé au monde un message très clair relatif à leur engagement en Europe. Ce fiasco américain, marquant par ailleurs la fin du « state building », concept basé ces dernières décennies sur la vieille idée que les puissances «civilisées» auraient le droit d’employer la force pour apporter la civilisation (cf. interview du 22/08/2021 au Figaro de Pierre Lellouche, spécialiste des questions internationales et de défense et proche de Nicolas Sarkozy), est aussi un signal éclatant, concernant la contraction de leur engagement extérieur, qui a été reçu par la Russie 5 sur 5.

A force de suivre les mouvances pacifistes et de se croire à l’abri de toutes agressions sous le parapluie de l’Otan et donc des États Unis , on en a oublié que l’ogre russe, mu par sa nostalgie de l’ex-URSS, n’avait pas baissé sa garde militaire au vu et au su de tout le monde.

La locution latine, rappelée en introduction, offre une résonance particulière dans ce contexte.

1 commentaire

  1. Entièrement d’accord avec tous les termes de cet article si bien résumé par le titre. Il est grand temps (et même un peu tard), de faire des sacrifices budgétaires pour notre Défense dont les précédents Présidents et gouvernements ont été les fossoyeurs et de convaincre les autres pays de l’union européenne d’en faire autant.

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