Séparatisme, immigration et éducation


Contexte

Notre président de la République a fait un discours offensif, très attendu et longuement préparé, sur les séparatismes menaçant la République en pointant le plus présent d’entre eux, le séparatisme islamiste.

Au-delà de la bataille sémantique qui a suivi ce discours (conserver ou non le terme de séparatisme), il faut retenir l’effort de nommer les choses et l’attente générée doit maintenant se traduire par des actes et des décisions légiférées et appliquées.

Dans cette perspective, et dans un souci de participer aux débats qui vont s’ouvrir, nous reprenons les principales annonces faites que nous interrogerons et enrichirons le cas échéant.

Séparatisme islamiste et mesures avancées

On peut définir le mot séparatisme par la volonté d’un groupe d’individus, unis par certaines valeurs sur une zone géographique, de se détacher du reste du groupe auquel il appartient.

Pour le cas qui nous occupe, c’est-à-dire le séparatisme islamiste, on parle d’un groupe de la population qui place sa religion au-dessus des lois de la République et qui menace de ce fait la laïcité et les principes du « bien vivre ensemble ». 

Pour reprendre les termes d’ E. Macron durant son discours, il y a « une volonté revendiquée d’afficher une organisation méthodique pour contrevenir aux lois de la République et créer un ordre parallèle d’autres valeurs, développer une autre organisation de la société ».

Il faut aussi reconnaître, comme E. Macron, que « nous avons nous-même construit notre propre séparatisme. C’est celui de nos quartiers, […] nous avons construit une concentration de la misère et des difficultés, et nous le savons très bien. Nous avons concentré les populations souvent en fonction de leurs origines, de leurs milieux sociaux. Nous avons concentré les difficultés éducatives et économiques dans certains quartiers de la République ».

Nous pouvons rajouter à cela qu’il est aussi naturel que des personnes d’une même appartenance aient tendance à se rassembler…

Rappelons l’essentiel des mesures présentées avec nos principaux commentaires :

  • la neutralité du service public : les salariés des entreprises délégataires de service public seront nouvellement concernés par cette mesure. Elle nous semble complètement pertinente.

On peut d’ailleurs se poser la question de sa prolongation dans le cas du port du voile par des mères qui accompagnent les sorties scolaires, qui peuvent être considérées comme délégataires du service public dans ce contexte.

  • le contrôle des associations : les motifs de dissolution des associations seront étendus et une charte de la laïcité devra être signée par les associations qui sollicitent une subvention publique. Cette mesure nous semble également pertinente mais nous doutons de l’efficacité de la signature d’une charte de laïcité.
  • l’organisation du culte musulman : la formation des imams à l’étranger sera abandonnée, une labellisation des formations d’imams sur le territoire national sera élaborée et le contrôle sur les financements des cultes sera renforcé. Nous en partageons la volonté mais il reste à en décrire le détail avec la difficulté de ne pas interférer avec le contenu théologique. Un renforcement de l’identification et de la fermeture des mosquées salafistes est d’autre part primordial et des moyens supplémentaires conséquents doivent être alloués .  
  • de nouvelles règles pour l’école : dès la rentrée 2021, l’instruction scolaire sera obligatoire dès l’âge de 3 ans au sein de l’école. L’instruction à domicile sera « strictement limitée, notamment aux impératifs de santé ». L’enseignement de l’arabe à l’école est aussi avancé.

Ces nouvelles dispositions seront interrogées et enrichies dans le chapitre spécifique qui concerne l’éducation dans ce contexte de séparatisme.

Séparatisme islamiste et immigration

Notre société est aujourd’hui minée par des fractures profondes qui compromettent sa cohésion. Une de ces fractures est le séparatisme islamiste identifié de manière très claire par E. Macron dans son récent discours. Ce discours offensif et direct souffre cependant d’une carence patente : celle du lien avec l’immigration.

Même si l’on assiste à un « retournement » d’un certain nombre de Français issus de la 2ème ou 3ème génération d’immigrés, il nous semble évident qu’il existe un lien fort et nourri entre l’immigration et la formation progressive dans le temps d’un séparatisme islamiste.

Comment lutter contre ce séparatisme en continuant à accepter une immigration mal maîtrisée ?

Comment ne pas imaginer que ces flux incontrôlés viennent grossir potentiellement ces populations délaissées à leur propre sort et qui constituent des proies faciles de groupes islamistes qui pourraient leur offrir un futur dans une application rigoriste de leur religion ?  

Nous considérons qu’une maîtrise retrouvée de l’immigration contribuera à lutter contre le séparatisme.

Nous proposons que l’examen de la politique migratoire fasse l’objet d’un débat annuel au Parlement qui définira pour l’année à venir :

  • le quota quantitatif ;
  • le quota qualitatif (seuil minimal d’évaluation du candidat immigré).

Une condition incontournable de base est de connaître la nationalité d’origine du candidat à l’immigration. Sans nationalité déclarée et vérifiée, il ne pourra être accueilli et des recherches devront être menées pour identifier ses origines.   

Ensuite et comme présenté dans le débat « Mondialisation et Souveraineté », nous proposons de qualifier chaque candidat à l’immigration d’un nombre de points qui sera évalué, et réévalué périodiquement, selon un barème prenant en compte :

  • capacité et volonté à s’intégrer et respecter les valeurs de notre République ;
  • maîtrise de la langue française ;
  • niveau d’éducation et de qualification dans l’un des domaines industriels stratégiques définis, en complément pour les cas d’immigration économique.

Les candidats répondant à l’ensemble de ces critères se verront alors confier un titre de séjour provisoire qui sera soumis à examen périodique et qui pourra ensuite déboucher, selon des conditions à définir, à naturalisation de l’individu.

Pour ceux qui ne seront pas retenus, un retour vers leur pays d’origine sera systématiquement organisé et appliqué. 

Pour accompagner dans ce parcours d’intégration les candidats à l’immigration qui n’auraient pas le niveau minimum requis, et dans la limite du quota quantitatif défini, nous proposons la création de Centres d’Intégration qui auraient pour objectif, sur une durée comprise entre 6 mois et 1 an  :

  • d’enseigner la langue française ;
  • de donner une éducation républicaine qui inculquera l’histoire et la littérature de la France, sa civilisation et ses valeurs.

À l’issue de cet enseignement qui aura pour objectif de faire aimer la France, une nouvelle évaluation qualitative serait effectuée pour définir la liste des candidats retenus.

Les candidats non retenus seraient alors raccompagnés vers leurs pays d’origine sans possibilité de rattrapage.

Séparatisme islamiste et éducation

Ce point a été traité, partiellement selon nous, par E. Macron lors de son discours sur le séparatisme islamiste.

Rappelons les principales mesures avancées :

  • dès la rentrée 2021, l’instruction scolaire à domicile sera « strictement limitée, notamment aux impératifs de santé ». L’instruction deviendra obligatoire dès l’âge de 3 ans au sein de l’école. Cette mesure nous semble complètement pertinente, mais elle nécessitera des moyens conséquents pour vérifier sa correcte mise en application, notamment en veillant à ce que des écoles non officielles et déclarées ne se créent en parallèle de l’école républicaine.
  • l’enseignement de l’arabe à l’école est aussi avancé. Il subsiste une ambiguïté concernant cette mesure : s’applique-t-elle dès l’école primaire ou seulement à partir du collège ? Pour l’enseignement au collège, c’est déjà prévu au même titre que les autres langues telles que l’anglais, l’allemand, l’italien, l’espagnol…  

Nous sommes beaucoup plus nuancés sur cette proposition au niveau des écoles maternelles et primaires dans la mesure où nous considérons que l’enseignement du français est prioritaire à ce niveau de classes.

Cela est d’autant plus critique que le niveau en français des élèves entrant en 6ème ne cesse de se dégrader (à l’oral comme à l’écrit). Un effort conséquent pour renforcer l’enseignement du français est prioritaire.

Autoriser l’enseignement de l’arabe dans ce contexte créerait une contradiction et une opposition avec nos racines et notre identité.

Enfin, pour répondre à la situation décrite par E. Macron, « […] Nous avons concentré les populations souvent en fonction de leurs origines, de leurs milieux sociaux. Nous avons concentré les difficultés éducatives et économiques dans certains quartiers de la République », il y a lieu de considérer certains phénomènes de ghettos scolaires, en lien souvent avec la ségrégation résidentielle qui confine certaines populations ethniques au sein d’établissements précis (cf. dernier rapport du Cnesco, Centre national d’évaluation du système scolaire).

Une plus grande mixité semble nécessaire au sein de certains établissements de façon à lutter contre ces « écoles ghettos » qui créent « des bombes à retardement scolaires, sociales et politiques ».
Seules des politiques nationales volontaristes pour fabriquer la mixité sociale et ethnique permettront de traiter la situation existante en apportant sa contribution à la lutte contre le séparatisme islamiste.

3 commentaires

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